Introduction à la Communication Non Violente en 3 étapes !

Définition et origines : comment la CNV a-t-elle vu le jour ?

La Communication NonViolente  a été développée années dans les 1960 par le psychologue américain Marshall Rosenberg, qui en élabore les principes. Nous vous proposons dans cet article de découvrir en trois étapes clés une courte introduction à la CNV, son histoire et sa diffusion à l’échelle mondiale.

L’apparition de la Communication NonViolente

Pour comprendre les mécanismes des multiples formes de violence, Marshall Rosenberg a étudié les approches de nombreuses personnes et courants qui se sont intéressés à cet enjeu et ont développé les bases d’une attitude pacifiante.

Il s’est notamment plongé dans les traditions philosophiques et spirituelles qui ont en commun de promouvoir la paix, particulièrement celles qui prônent la connaissance de soi au service du vivre ensemble. Il s’est bien sûr fort intéressé au mouvement de Mahatma Gandhi ainsi qu’aux travaux du psychologue humaniste américain Carl Rogers, père de l’approche centrée sur la personne, dont il a été l’élève.

Fort de ce parcours d’ouverture de cœur et de conscience, et de son expérience clinique de praticien, il articule les éléments de ce qu’il appellera dés les années 60 le processus de la CNV. Celui ci se révèle vraiment clarifiant, permettant des transformations profondes et souvent inattendues dans nos relations.

Aujourd’hui, la CNV désigne à la fois une méthode, une qualité d’être-ensemble et une institution (le CNVC : Center for NonViolent Communication) qui est au centre d’un réseau désormais mondial.

Introduction : comment définir la Communication Non-Violente ?

Il existe plusieurs définitions de la Communication Non-Violente. Marshall Rosenberg la qualifie de « combinaison d’un langage, d’une façon de penser, et d’un savoir-faire en communication. »

L’objectif d’une telle méthodologie est de se détacher de son « conditionnement culturel », de développer son empathie, de rétablir le lien qui existe avec soi-même et avec les autres, de communiquer et de donner à partir du cœur.

Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute, a été parmi les premiers à contribuer à faire plus largement connaître la Communication NonViolente en francophonie, notamment par le succès rencontré par son premier livre auprès de nombreux lecteurs/trices dès sa sortie en 2001.

Selon lui, la CNV permet d’abord de retrouver qui l’on est, en intégrant des clés de relation à soi, à notre vrai personne (souvent cachée par notre personnage), et ensuite d’introduire des dynamiques positives dans la relation à l’autre :

  • L’assertivité : « comment se positionner avec clarté et vigueur, sans agressivité »
  • L’empathie : « comment comprendre la position de l’autre, sans démission »

La Communication NonViolente désigne donc une rencontre « vraie » avec soi et autrui, reposant sur une connaissance approfondie de ses besoins propres. Elle permet notamment d’apprendre à transformer une situation initiale de conflit, de frustration ou d’incompréhension en situation de dialogue et d’échange.

La Communication NonViolente, un réseau mondial

La méthode de la CNV est représentée à l’échelle mondiale par le Centre pour la Communication NonViolente (CNVC), basé aux USA, et par de multiples associations nationales et locales.

Ce réseau propose des conférences et sessions d’apprentissage de la CNV à tous les niveaux de la société et à toute personne ou groupe qui réalise que la communication est la clé du bien-vivre et du bien travailler ensemble : crèches, écoles, hautes-écoles, hôpitaux, associations, milieux du sport, entreprises, comités de direction, compagnies aériennes, prisons, bidonvilles …

Il constitue un centre de référence et de validation de toutes les ressources relatives à la CNV ainsi qu’une garantie de la certification des formations.

La girafe, métaphore insolite de la CNV !

Saviez-vous que la girafe représente une métaphore de la Communication NonViolente ? Nous la devons encore une fois à l’humour de Marshall Rosenberg. Ce dernier a imaginé deux personnages pour illustrer sa méthode sous forme de marionnettes qui interagissent. Les dialogues ainsi joués se révèlent étonnamment éclairants.

Le chacal figure la partie de nous qui a l’habitude de juger à tout propos, en bien ou en mal, en positif ou négatif, la partie qui interprète et étiquette facilement, et peut avoir tendance à manipuler émotionnellement ou à culpabiliser pour obtenir ce qu’elle veut. Cette partie là a du mal à écouter l’autre en profondeur et cherche plutôt à trouver vite des solutions de surface.

La girafe, elle, est la partie de nous qui porte attention à bien comprendre l’autre avec empathie, en acceptant les désaccords, veille à s’exprimer sincèrement sans jugement, à exposer son ressenti et ses besoins de manière positive sans peur de sa vulnérabilité. Ce qui n’est pas toujours facile. C’est bien pour cela que ce n’est pas un « truc » magique, ni une recette miracle : cela s’apprend petit à petit, comme une nouvelle langue ouvrant à un nouveau monde.

Et vous, pratiquez-vous la « langue girafe » ?

Thomas d’Ansembourg